D' Henningsvaer à Alta

Samedi 23 juin. Aujourd’hui c’est grand soleil avec 14° ce matin. Nous décidons de retourner à Laukvik (A) pour voir le soleil de minuit car il y a un camping  situé face à la mer.
Les copains viennent avec nous et nous passons la journée à faire le nettoyage du camion, les lessives et un peu de pêche (bredouille). Le soir c’est le match France-Espagne et le camping a installé un écran à l’extérieur. La France a perdu 2-0 !!

C’est aussi la fête de la Saint Jean. A 11 h un brasier est allumé dans les rochers près de la plage. Un accordéoniste joue quelques airs connus, des valses et des polkas mais difficile de danser sur les rochers. A minuit les regards se tournent vers l’horizon pour apercevoir un beau soleil rouge qui descend jusqu’à 2 heures du matin puis remonte tranquillement pour une autre journée. Il fait jour à minuit comme à 19 h chez nous. 

un petit air d'accordéon à 23h30

23h30

0h30

à 0h45

C’est vraiment un instant magique. 

Moins magiques sont les moustiques qui tournoient en rangs serrés autour de nous malgré le répulsif vaporisé sur les vêtements. Retour au fourgon et dodo.

Dimanche 24 juin.Il fait 15°. Déjà le soleil chauffe le fourgon. Nous faisons les services et disons au revoir aux copains qui visitent les Vesteralen. A 9h nous mettons le cap sur Narvik.

Nous passons par la route côtière jusqu’à Fiskebol, (C et D) que nous avions vu précédemment sous les nuages. Rien à voir ce matin. Nous nous émerveillons de l’eau émeraude et des montagnes enneigées se reflétant dedans. 

A Narvik (E) nous visitons le musée des souvenirs de guerre. Le musée retrace l’invasion allemande en 1940 et la bataille des alliés pour reprendre la ville. Plusieurs bataillons français de chasseurs alpins ont combattu auprès des norvégiens. Bataille navale et force terrestres engagées. Sont exposés de nombreux objets : autochenillette allemande, obus, batteries antiaériennes, uniformes, insignes… une brochure en français nous permet de suivre les explications des opérations militaires.  Dommage que les locaux de la Croix Rouge soient si petits. L'exposition fait un peu fouillis et mériterait mieux.

En sortant nous prenons LA photo bien connue, devant le panneau indicatif des distances séparant Narvik des capitales du monde. 

Nous reprenons la E 6 direction le Polar Zoo  (F)que nous visiterons demain. 

Pour ce soir nous nous trouvons une petite clairière qui fera notre affaire. Il fait 18° et les moustiques rôdent. 










Lundi 25 juin.
Le zoo présente des animaux polaires répartis dans de vastes enclos. Très bien pour eux, nettement moins pour nous car ils sont bien cachés les bougres. Nous nous promenons pendant 3 heures dans une forêt de bouleaux. Nous y verrons des ours bruns, des cerfs, des lynx, des loups, un élan, un bœuf musqué… C’est un moyen de réussir à les approcher sans les déranger. 

un élan de 2 mètres au garrot

et le bébé de 2 semaines

remarquez le soyeux des bois

un boeuf musqué

un cerf élaphe

Renards des neiges

A 13 h, une visite guidée est organisée. Deux soigneuses expliquent la vie de chaque animal. Pas fous ils reconnaissent le personnel et montre le bout de leur nez pour attraper les morceaux de viande. Nous verrons ainsi deux femelles lynx que nous n’avions pas vues auparavant. Par contre rien à faire avec les gloutons qui n’ont pas daigné se montrer. Les ours ont fait les beaux pour avoir leur friandise. La soigneuse assure qu’ils n’ont pas été dressés à se lever et qu’ils le font spontanément. Les loups, bien que connaissant les soigneuses, sont quand même restés distants. 

Monsieur Loup

Et Madame loup

Nous n’avons pas vu de rennes, l’enclos est tellement vaste qu’une seule partie est visible.
Dans un autre enclos, moyennant finance, il est possible de rentrer faire des photos avec des loups sociabilisés depuis leur naissance.
A l’entrée, les animaux de la ferme attendent les enfants pour le nourrissage tous les jours à midi.

Finalement nous avons passé 5 heures dans le parc. Il est 15 h lorsque nous déjeunons et une petite pluie fine commence à tomber.  Nous reprenons la route en direction de Tromsö.

Mardi 26 juin.
Nous partons pour Tromsö, (G) ancienne capitale de la chasse à la baleine, la plus grande ville de Norvège du Nord et aussi la plus vivante grâce à son université de 6 500 étudiants. Elle a été le point de départ d’expéditions polaires qui lui valut le surnom de « Porte de l’Arctique ». Elle se niche au pied de montagnes enneigées, cadre propice aux randonnées.

Toute la ville est en parking payant 3.30 € de l’heure. Autant dire que nous n’allons pas y rester la journée. C’est dommage car elle mériterait qu’on s’y attarde plus.

Nous avons la même impression, comme partout en Norvège, d’un aspect un peu négligé. Les trottoirs, quand il y en a, sont pleins d’herbe, les parkings sont en terre battue, il y a ici et là des bouts de terrain vague, les immeubles sont construits depuis longtemps mais tout autour c’est encore de la terre et les voitures se garent comme elles le peuvent et puis tout-a-coup on est en centre ville sans s’en être aperçus.

Nous commençons par le marché qui se tient tous les matins sur la place ……du marché évidemment. Nous sommes déçus car il devait y avoir des fruits et légumes, du poisson mais rien que des babioles à touristes. Nous allons donc sur le port. Nous rentrons dans une poissonnerie. Important de le noter car dans ce pays où le poisson est omniprésent, nous n’avons pratiquement pas vu de poissonnerie. Le poisson est vendu surgelé en grande surface.

Les étals sont vides par rapport aux nôtres ; il y a des filets de lieus, de saumon frais ou fumé, de la morue séchée ou salée, des crevettes cuites et du steak de baleine. Nous prenons, avec mauvaise conscience, deux steaks de baleine pour goûter.

Nous déambulons dans Storgata, la rue piétonne aux maisons colorées pour arriver à la Domkirke peinte en gris et jaune, l’une des plus grandes églises en bois de Norvège qui appartient à l’église luthérienne. Belles orgues dans un décor rappelant un peu la Suisse. Au fond de l’église un coin est réservé aux enfants qui, pendant l’office, peuvent dessiner ou lire. 

Nous visitons le musée des Beaux-Arts de la Norvège du Nord (Nordnorsk Kunstmuseum) présentant une collection de peintres norvégiens des 19 et 20ème siècle tels J.C Dahl que nous avions déjà vu à Skagen et à Oslo, Peder Balke, Hans Gude, Otto Sinding, Axel Revold et un peintre français François Auguste Biard. 

Nous zappons la brasserie Mack qui produit 18 sortes de bière et nous reprenons le fourgon pour aller à la cathédrale Arctique (35nk/p soit 70 nk 10 €) en passant par le superbe pont en dos d’âne. Cette cathédrale moderne de forme triangulaire allie le béton et le verre. Elle évoque le froid à l’extérieur : crevasses, montagnes, iceberg mais à l’intérieur c’est la chaleur avec le bois blond, les bancs recouverts de coussins moelleux et l’immense vitrail du fond captant la lumière. Des lustres en cristal pendent comme des glaçons reflétant, eux aussi, la lumière au dessus de l’orgue moderne.
Nous nous attardons dans ce lieu apaisant d’autant que des musiciens répètent pour le concert de musique classique de ce soir. 

Nous nous extrayons de notre torpeur pour reprendre la route en direction d’Alta mais c’est loin, loin et la fatigue a raison de nous. Nous nous arrêtons pour la nuit au bord du Storfjorden avec les montagnes en toile de fond et le soleil perçant à travers les nuages. 

Nous faisons cuire nos steaks de baleines à la poêle avec des pommes de terre. Une fois cuits on dirait du veau à la consistance et au goût et ensuite vient un très léger goût de poisson. 

Mercredi 27 juin.  Nous remontons vers le Nord, la végétation devient plus rare. Des troupeaux de rennes paissent dans la toundra.

Nous arrivons à Alta (H) vers midi et nous passons l’après-midi au musée d’Alta où nous visitons le site de peintures rupestres datant de 6000 à 2000 ans avant JC. Il y a également des expositions sur les aurores boréales, les samis et une expo temporaire sur les élans.

Nous profitons de la connexion du musée pour passer la soirée à mettre le blog à jour.